Bonjour à tous !
Aujourd’hui, je voudrais parler d’une pratique un peu de « niche » mais gagnant suffisamment d’intérêt auprès du public mainstream pour que des decks à son image soient disponibles chez des éditeurs (et non auto-édités) et sur des plateformes comme Amazon. Il s’agit de la connexion entre la pratique spirituelle et la consommation de certains narcotiques, notamment le cannabis, que ce soit sous sa forme THC, CBD, CDN… Notons que nous ne parleront pas des pratiques shamaniques qui mériteraient un article détaillé à elles seules.
Mais alors, de quoi parle-t-on?
De pratiques gagnent popularité outre-Atlantique et voient certains cartomanciens s’interroger
concernant leur pratique spirituelle. L’élan est renforcé par la légalisation du cannabis dans de nombreux états des États-Unis. Sachez que pour ma part, je suis plutôt favorable à ce type d’encadrement, mais ce n’est pas ce dont il sera question ici.
Un essor de l’intérêt pour le cannabis en divination
En effet, depuis l’essort du cannabis thérapeutique puis de la légalisation complète ou partielle du cannabis ou de certains alcaloïdes trouvés dans la plante comme le CBD, il est légitime de se demander quelle est sa place dans les pratiques spirituelles et divinatoires.
Le chanvre, qu’est-ce que c’est ?
En gros, le chanvre industriel et le cannabis se ressemblent énormément, car il s’agit de la même espèce de plante. Seule la teneur en THC (principe actif du cannabis, entre autres), les distingue (entre autres).
Le cannabis, contrairement au chanvre, possède des propriétés enthéogènes. Derrière ce mot barbare se cache une définition toute simple : en gros, le cannabis fait triper, et pas le chanvre industriel.
Une pratique historique
Voir au delà des étiquettes stupéfiant où narcotique
Il faut ici voir au delà de l’étiquette « stupéfiant » ou « narcotique ». Dans un premier temps, il convient de s’intéresser aux usages de la plante dans l’historique de la sorcellerie. On découvrira alors qu’il ne s’agit pas d’une invention moderne ! On le retrouve dès le fondement des mouvements spirituels et divinatoires.
Malheureusement, du côté des ressources disponibles aisément en français, on découvre que ce sont en premier… Les sites intéressés par la vente dans le cannabis qui s’y sont intéressés ! Le dois donc une partie de cette section à cakespace.co. Vente ou site spécialisé, cela fait plaisir de voir des auteurs s’intéresser aux pratiques occultes ou divinatoires.
C’est avec surprise que l’on découvrira que les premiers praticiens de la divination, de l’occulte et de la théologie avaient recours à cette plante.
L’intérêt principal résidait dans les propriétés enthéogènes mentionnées plus tôt, qui permettaient de faciliter la communication avec l’au delà, les défunts, et les pratiques divinatoires. On apprend même qu’Elena Blatavatsky et Mari Hall prenaient toutes les deux du cannabis pour communiquer avec l’au delà. On raconte même que la pythie s’en servait à l’époque de la Grèce antique !
Le célèbre Thot tarot d’Aleister Crowley : une naissance sous haschich?
Le thot tarot n’est pas sans avoir ses amateurs. Il dispose d’une imagerie complexe et différente du Rider White ou du tarot de Marseille qu’il faut étudier. Elle est pleine de références uniques, ce qui en fait un jeu très intéressant pour les pratiquants de la divination et de la cartomancie, en particulier du tarot. Je ne le recommanderai seulement pas pour deébuter.
En gros, cakespace nous apprend, Crowley était un grand consommateur de haschisch qu’il promouvait même dans ses livres dédiés à l’occulte et dont il encourageait la consommation pour la cartomancie. Et pour cause: il faisait partie d’un club dédié, le club des haschischings.
Concernant les autres stupéfiants en vogue à l’époque, on compte également tous les dérivés de pavot : héroïne, morphine, opium… C’est à chacun de voir, mais je déconseillerai d’y toucher. Le poète Roger Gilbert-Lecompte écrivait à ce propos dans La Vie, l’Amour, la Mort, le Vide et le Vent, bien que je trouve que son jugement ne puisse être généralisé à toutes les substances :
« Et maintenant admettez ceci ce principe qui est la seule justification du goût des stupéfiants: ce ne sont jamais ces voluptés équivoques, ce foisonnement d’images hallucinatoires fantastiques, cette hyperactivité sensuelle, cette excitation et d’autres balivernes dont rêvent tous ceux qui ignorent les « paradis artificiels »
Ce qui nous amène à la suite !
Quelle place pour les narcotiques dans la divination aujourd’hui ?
Si la multiplication des decks oracles sur le sujet nous montrent clairement que comme la cartomancie de manière générale, le « cannabis spirituel » a été repris par le marché, il est impossible de nier l’ancrage de ces pratiques dans nos cultures.
Cependant, ces pratiques ne sont pas pour tout le monde. Oui, comme beaucoup de plantes, le cannabis peut être spirituel. Cela ne veut pas dire qu’il n’est ni sans danger ni sans accoutumance. Aussi, le THC est illégal en France.
Pour avoir pris du CBD, je ne pense pas que je pourrais faire une session dans cet état : au contraire, cela m’empêche d’être alerte et bien dans mes bottes. Cela est propre à chacun, mais de manière générale, je déconseille de commencer si cela n’a pas été encouragé par un médecin. D’autre personnes disent que cela leur ouvre de nouveaux horizons en cartomancie et divination et je les crois, nous avons juste des expériences différentes.
Concernant le CBD, ses propriétés apaisantes (anxiolytiques et antipsychotiques) pourraient aider à l’ancrage dans l’instant et à être plus alerte, notamment.
Pour un développement plus avancé de cette pratique en France, ou plus ouvert du moins, il faudra sans doute attendre une légalisation car toute activité liée au THC est passible de sanctions pénales inscrites au casier judiciaire, malheureusement.