Le monotrope uniflore, courant sur le continent américain, et aperçue dans l’Himalaya et au Japon, ne cesse de fasciner les promeneurs qui ne la connaîtraient pas.
Et pour cause ! Surnommée par les anglophones “plante fantôme” (Ghost Plant) ou “pipes fantômes” (Ghost Pipes), le Monotrope Uniflore doit son apparence blanche et fantomatique À son incapacité de générer par elle-même de la chlorophylle et d’effectuer sa propre photosynthèse, ce qui est vital pour les plantes. Parfois confondue, non sans raisons, pour un champignon, il s’agit pourtant bien d’une plante… Parasite ! Le biologiste Martin Bidartondo, appelle ce type de plantes des“Nonphotosynthetic mycorrhizal plants”. Pour se nourrir, la plante utilise le réseau sous-terrain qui tapisse nos forêts : racines des arbres, mycélium des champignons… Dans une optique symbiotique avec des types de plantes très spécifiques, d’où sa localisation très spécifique et limitée autour du globe.
Les groupes américains natifs des Salish associent cette plante aux loups, avec un nom local signifiant “l’urine des loups”. Ce nom si particulier vient d’une légende local disant que cette plante pousserait là où les loups marquent leur territoire – les chercheurs expliquent ce phénomène par la très forte odeur d’ammoniaque que dégage la plante, couplé par le fait que son habitat coïncide souvent avec celui des loups.
Bien qu’absente en Europe, les témoignages de son existence venus de l’autre côté de l’atlantique lui ont valu d’être associé à l’au-delà et aux fantômes. Si une légende du folklore allemand dit qu’elle pourrait être utilisée pour soigner les coeurs brisés, cette plante n’est pas considérée comme comestible. Néanmoins, l’attention porté à l’apparence inhabituelle de cette plante et l’étude de ses vertus médicinales, à priori fondées, on permit de faire sortir cette plante des espèces menacées. Yeay !
Bibliographie
Matthew Wills, “Why some Plants are Parasites”, JSTOR Daily, 13/01/2021, https://daily.jstor.org/why-some-plants-are-parasites/
Fez Inkwright, Botanical Curses and Poisons, Liminal 11, 2021
<
p style=”text-align: justify;”>